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On nous pose souvent la question du prix du billet ou alors, les gens disent « Tu sais, c’est une somme pour venir te voir et puis… c’est la crise ». Alors ici, on vous dit la vérité !

Bon, certes, ce n’est pas souvent bon marché mais voilà une petite idée des prix pour un Paris-Cayenne aller-retour:

  • le « bon prix »,  c’est 550€. Pour avoir ce tarif, il faut scruter de temps à autre le site de la compagnie AirCaraibes et s’y prendre le plus tôt possible. Ils font plusieurs compagnes de promos pour un même vol, étalées dans le temps, donc si vous en ratez une, ça ne veut pas forcément qu’il n’y en aura plus; faut juste pas être trop pressé !
  • Le tarif « de base », c’est 800€. C’est le tarif habituel proposé par AirCaraibes et de temps à autre le prix promo de AirFrance
  • Le tarif « entube », c’est 1000€  et au delà (oui, ça peut monter haut); lors des fêtes (Noël) et vacances d’été, comme par hasard quand le plus de gens veulent rendre visite à leur famille. En prenant Air France, vous aurez certainement ce genre de tarifs très facilement….

En aller simple, vous ne paierez pas moins que le tarif « de base » ou « entube » divisé par deux + quelques frais.

L’autre possibilité est d’arriver par Paramaribo, au Suriname. Des compagnies néerlandaises desservent bien la ville depuis les Pays-Bas. Ca peut être l’occaz de découvrir Amsterdam et le Surinam avant la Guyane ;). Inconvénient : le Suriname est le seul pays d’Amérique du Sud où il faut un visa…, la route entre Paramaribo et Saint-Laurent du Maroni, à la frontière (où on habite) n’est pas encore très bonne.

La ballade sur le sentier d’interprétation de Sainte-Elie est très facile. Le sentier est large, sans difficultés et parsemé de panneaux explicatifs en tout genre. Il y a en même trop ! La ballade dure 1h30, voir 2h30, en prenant le temps de lire tous les panneaux.

Non, non, je ne vous prends pas pour des babaches. Le concept de « crique » est omniprésent en Guyane et vous en en entendrez parler avant même d’arriver sur place. Et vous en rêverez une fois sur place, à la chaleur de la saison sèche…

Donc, cé quoa ça ?

Une crique est tout simplement un cours d’eau, généralement pas un cours d’eau majeur mais plutôt un affluent au volume d’eau réduit, qui serpente dans la forêt. Bref une rivière quoi. L’eau des criques est généralement plus claire que celles des fleuves et surtout plus fraîche, n’étant pas, sous la canopée, exposée au puissant soleil équatorial. Il y a des criques partout évidemment mais celles dont je veux parler ici sont celles où l’on peut accéder facilement pour se baigner.

Crique Toussaint

Crique Toussaint 

 

Car par extension, la crique désigne souvent en Guyane le lieu, l’aire de baignade, plutôt que le cours d’eau. « Aller à la crique » incorpore donc tout un tas d’activités dont voici un possible listing :

  • La détente au calme (pas toujours vrai)
  • La baignade dans une eau fraîche et claire (pas toujours vrai)
  • Le pique-nique agréable avec son barbeuc portable (ou celui de ses amis)
  • La sensation d’être seul au monde (pas toujours vrai)
  • L’immersion dans la nature guynaise (vrai dans tous les cas, mais en prenant en compte les différents sens de « nature »)
  • La toilette, la vaiselle (plutôt réservé aux voisins immédiats des criques quand il y en a)
  • etc…
Crique Javouhey

Crique Javouhey

 

Le post précédent était le 100ième du blog ! Pour fêter ça, voilà un panorama pris de l’extrémité ouest de Paria Bay, à regarder en grand format !

Paria Bay est une plage encore sauvage, vierge de toute construction et accessible uniquement à pied ou en bateau. Espérons qu’elle reste ainsi encore longtemps…

 

La randonnée entre Blanchisseuse et Paria Bay, ainsi que la découverte de la plage et la cascade de Paria Bay est l’une des plus intéressantes de Trinidad, grâce notammement à cette diversité de paysages, entre forêt et mer, et d’activités, entre trek et farniente.

Premiere plage apres une heure de marche

Un chablis sur le chemin

Pour vous faire une idée du trek, voici son parcours complet, avec le profil d’altitude notamment, sur ce lien :

Bon quand je dis trek, il s’agit plutôt d’une randonnée. J’ai été tenté d’utiliser le terme trek car il s’agit d’une rando en milieu tropical qui vous fera certainement perdre autant d’eau qu’une ballade de 5j dans les Alpes. Donc vous l’avez compris, prévoyez de l’eau pour compenser et/ou des pastilles pour en purifier.

Arbre avec lianes et feuilles colorées

La ballade en elle-même dure 2h30, depuis le pont « Spring Bridge » au bout de la route de Blanchisseuse jusqu’à la plage de Paria Bay. En aller/retour, avec les pauses plages, la waterfall et le déjeuner, il vous faudra bien prévoir 8h pour le tout. D’ailleurs pour le déjeuner, il est à emporter avec vous, sur place, pas de gargote, rien !

La ballade commence donc sur le pont et débute en suivant une piste 4×4. Les premiers 3/4 d’heure sont donc légèrement ennuyeux à mon goût car le chemin présente peu d’intérêt, hormis celui de regarder les villas éparses sur ces quelques kilomètres. Vu leurs complets isolements, leurs propriétaires doivent être sacrément motivés à y habiter car il faut dire que la piste, même si elle est praticable, n’est pas de première jeunesse et rien que d’aller au village est une expédition.

La piste finit par se rétrécir quasiment au même moment qu’elle débouche sur une petite plage, fort agréable première pause au bout d’une heure de marche, surtout si vous tombez un jour de mer calme. Des pitons rocheux en mer ajoute au charme de l’endroit. Cela dit, ne trainez pas car le reste est bien mieux encore…

Premiere plage apres une heure de marche

Premiere plage apres une heure de marche

En reprenant le sentier, vous remarquerez de suite que celui-ci est devenu officiellement piéton. Il colle à la falaise et la hauteur est parfois impressionnante. Vous allez croiser deux rivières à 15min d’intervalles environ, ce qui est sympa pour se rafraichir les pieds et le visage, mais moins sympa quand chaque rivière est associée à une descente et une remontée de colline… Ensuite, le chemin est bien large et continue agréablement, sans pente majeure, pendant une trentaine de minutes. Vous passez alors une troisième puis, 10min après, une quatrième rivière, toujours aussi rafraichissante (c’est décidément fort agréable vu la transpi qui vous inonde partout à ce moment de la ballade !). De là, il ne reste plus qu’un petit 10min pour arriver à Paria Bay !

L’embouchure d’une des rivères à traverser

Et là, c’est la joie, après avoir sué comme un bœuf, vous êtes récompensé ! La mer Caraïbes, une longue plage de sable fin en croissant de lune, des cocotiers, des pitons rocheux et surtout : personne à l’horizon ! Le moment idéal pour une baignade en complète détente. C’est aussi un excellent spot de pique-nique, à l’ombre des cocotiers, se reposer, se relaxer et écouter le bruit des vagues… Attention tout de même, dans l’empressement pour vous baigner, en arrivant à l’heure du midi notamment, mettez de la crème… le soleil tape très fort; comme beaucoup de lieux paradisiaques, il y a aussi un prix à payer : ici, des sandflies… dont les piqures, bien plus irritantes que celles des moustiques, vous rappelleront, plusieurs jours plus tard, votre pourtant si belle journée.

Plage de Paria Bay

Plage de Paria Bay

Vous pourriez très bien rester là jusqu’à l’heure du départ mais je vous conseille vivement de pousser un peu plus loin à 1/2 h de là pour voir la Paria Waterfall et vous y baigner, le sentier est relativement facile à trouver. De l’arrivée du chemin, longez la plage jusqu’à arriver à quelques constructions en bambou et une cabane où habite un Robinson Crusoe. Il vous indiquera probablement le chemin mais s’il n’est pas là, partez en direction des terres et choisissez toujours le chemin qui ne monte pas, pour vous rapprocher de la rivière. Le chemin peut s’avérer très boueux mais avec des chaussures adaptées (pataugas), ça passe sans problème. D’ailleurs, je ne saurai que trop vous recommander ce genre de chaussures pour la rando car vu le nombre de franchissements de petits courts d’eau, il est bien pratique de ne pas avoir à retirer ses chaussures à chaque fois.

Le chemin d’accès à la cascade est très boueux, chaussures adaptées nécessaire !

Des chaussures adaptées pour ce trek : pouvoir marcher dans l’eau sans les enlever !

Au bout d’un moment, vous continuez vers la waterfall en marchant dans le lit de la rivière jusqu’à un passage trop profond. Il vous faut remonter sur l’autre rive et franchir ce passage sur un arbre couché par dessus la rivière. Ensuite, ça y est, le bassin de la waterfall est à vous ! Vous y serez probablement seul et je vous le souhaite car le lieu est vraiment propice à la détente; l’eau fraîche, le petit courant, le bruit de la cascade, c’est la sérénité !

Il faut enjamber ce tronc d’arbre afin d’accèder au bassin de la Paria Waterfall

Dernier passage avant l’accès au bassin de la Paria Waterfall

Paria Waterfall

Le bassin de baignade de Paria Waterfall

Si vous désirez prolonger le plaisir nul doute qu’il est possible de dormir sur la plage. Prévoyez cela dit : une bâche si vous êtes en saison des pluies ou hébergez vous sous l’une de celles des pêcheurs du bout de la plage; une torche; de quoi allumer un feu, car parait-il des chauves-souris vampires sévissent régulièrement sur cette plage la nuit; et puis de quoi manger, bien sûr… Vérifiez aussi si vous êtes en saison de pontes des tortues luth : il y en a énormément sur cette plage étant donné qu’elle est très calme et grande; même chose pour les émergences, ce serait dommage de rater un tel spectacle.

Sinon, si vous ne restez pas, n’oubliez pas qu’en forêt, l’obscurité arrive bien vite, avant le coucher du soleil, et plus particulièrement ici, avec le relief escarpé. Prévoyez donc une petite marge pour rentrer ou une lampe frontale, sachant que la dernière partie, sur la piste, ne présente aucune difficulté pour se repérer.

Blanchisseuse est situé sur la côte nord de Trinidad, c’est le bout de la route et comme souvent dans ce genre de cas, c’est de bon augure concernant l’intérêt du lieu. D’après les guides de voyage, Blanchisseuse est le début de la belle côte sauvage et un bon endroit où passer du temps. C’est ce qu’on va voir ! Dans cet article, vous trouverez des détails pratiques pour votre arrivée à Blanchisseuse et quelques idées d’activités. Un autre article vous donnera plus particulièrement de détail sur la ballade jusque Paria Bay.


Agrandir le plan

Y ALLER (depuis Port Of Spain aka POS)

Autant vous le dire de suite, il faut à mon avis être bien renseigné (c’est à dire avoir lu parfaitement cette page !) pour que votre arrivée à Blanchisseuse se passe comme sur des roulettes, car les obstacles sont multiples !

Point positif : il y a des bus réguliers pour y aller. Ils sont pas chers, 8$TT le trajet. Comptez 1h30 (2h si traffic à POS) pour le trajet. La route est bien moins « difficile » que ce que laisse entendre un certain guide de voyage, que je cite volontiers « Le Petit futé » (dont je vanterai d’ailleurs les « mérites » prochainement). Cela dit, ne ratez pas le coche à POS car les bus ne sont pas si fréquents que ça (notamment, il n’y en a pas le week-end). Horaires du style : 4h, 6h, 10h, 12h30, 17h dépendant des chauffeurs, des bouchons et bien sûr de la pluie et du beau temps. Sinon, il y a toujours la solution des maxi-taxis, pour 18$TT normalement, à prendre au croisement Georges Street et Prince Street pour les « non-officiels » (quartier avec pas mal de cantines où manger, soit dit en passant) et sinon, non loin du terminal de ferry pour les maxis jaunes officiels mais qui ne partent pas très régulièrement. En résumé, si vous avez déjà prévu la veille l’heure de votre départ, c’est cool sinon, à moins d’être chanceux, vous aurez forcément de l’attente soit à la station de bus, soit dans le maxi, en plein soleil, pour attendre qu’il se remplisse…

Une des baies de Blanchisseuse

SE LOGER

Bien, vous avez réussi à embarquer mais savez-vous vraiment où vous allez ? Disons le de suite, aucun des guides de voyages disponibles pour la destination (anglais ou français) n’est à jour concernant Blanchisseuse. Alors voilà le tableau, tel qu’il nous est apparu en ce mois de juillet 2012. Le bus (ou le maxi donc), sauf indications contraires de votre part, vous déposera au « centre » du village, c’est à dire à proximité d’un vaste terrain d’herbe verte près du « Blanchisseuse Community Center ». Il ne s’agit pas d’une « station de bus » comme le prétend un certain guide de voyage, que je cite encore volontiers « Le Petit Futé« . Et vous ne trouverez pas en débarquant de « Travelling officiers quarters » non plus comme l’annonce toujours ce cher guide soit disant futé. Les options qui s’offrent à vous : continuer plus loin sur la route car, depuis la fenêtre du bus, vous n’avez rien vu qui ressemble de près ou de loin à une GuestHouse : solution a). Ou revenir en arrière pour demander des renseignements dans les rum-shops que vous avez aperçus : solution b). Comme je suis sympa et que j’ai tenté les deux solutions (en plein cagnard s’il vous plait), je vous livre le résultat des deux solutions.

Une vue de la (seule) rue de Blanchisseuse et un beau camion

Solution a) : elle vous mènera rapidement au « Marianne Beach Resort » qui n’a de prestigieux que le nom, vous vous en rendrez vite compte en vous approchant de l’endroit. Les chambres sont moches (clairement) et mal entretenues, comme tout le reste d’ailleurs. On sent ici que le but est de faire de l’argent : pour les visiteurs qui veulent profiter du bout de plage en face de cet « hôtel », c’est 2$TT la douche et 1$TT les toilettes. La chambre quant-à-elle est à 250$TT ce qui est bien cher comparativement à la qualité. De plus, le public qui fréquente les lieux se rapprochent beaucoup de ceux des rum-shops… Bref, ambiance pas géniale dans ce lieu, à l’opposé de la chambre de rêve que vous imaginez. Si vous êtes à la roots, ça passe; y’aura pas forcément moins cher dans le coin, à moins de loger chez l’habitant.

Plus loin sur la route, se trouve le « Laguna Mar », THE hotel de la ville, bien établi mais trèèès cher. Je n’ai donc pas pris la peine de visiter, c’est hors-budget backpacker… Et puis ensuite, c’est fini, il n’y a plus rien plus loin sur la route ! Vous pouvez faire demi-tour et revenir au point de départ pour tenter la solution b).

Les barques des pêcheurs près de la coopérative

Solution b) : vous repartez donc sur la route par laquelle vous êtes venus en quête d’informations. Les locaux vous sembleront très peu au courant des logements possibles en « ville »… mais avec un peu de chance, et de persévérance surtout, vous trouverez quelqu’un susceptible de vous aider (attention, beaucoup de gars bourrés ont la gentillesse de vouloir vous aider mais ils sont trop imbibés pour vous indiquer où aller…). Ainsi , on vous indiquera probablement « Almond Brook ». Si vous y trouver porte close, c’est normal : le propriétaire est décédé récemment et son fils n’est pas parvenu à gérer la reprise de l’affaire… Beaucoup plus loin (enfin loin en étant à pied) en continuant à remonter la route, le « Surf’s Country Inn » est également fermé : son propriétaire a le cancer… Finalement, le seul logement dispo et sympa en ville est le B&B « Second Spring » situé au lampadaire 191 (Lamp Post 191). Un modeste panneau l’indique depuis la route, il faut vraiment le voir. C’est presque au début du village et donc il vous faudra vraiment marcher un bon bout si vous ne vous y êtes pas fait déposer directement. De mon côté, j’ai fait du stop. Une fois au dit lampadaire, descendez le chemin jusqu’à la maison à droite avec le petit panneau « Second Spring ». Une fois trouvée, Ginette vous aidera pour tout le reste de la logistique.

Oui, oui, c’est bien le poste de Police de Blanchisseuse

MANGER

C’est pas tout ça mais après les galères de transport et la marche sous le soleil dans le village, il fait faim et les restos indiqués par le copain « futé » semblent invisibles… Une gargote, semble-t-il récente, un peu avant le terrain vert, propose des barquettes de plas du jour, souvent asiatique ou alors des fritures, toujours bien servies et pas chères. Exemple : Noodles + légumes en sauce + 3 viandes pour 20$TT, un très bon deal dans le village. Possibilité d’acheter votre poisson à la coopérative de pêcheurs, sur la gauche de la route, environ 300m avant le terrain vert. Plusieurs épiceries peuvent vous procurer de quoi accompagner ça; l’une d’elles un peu plus grande que les autres proposent notamment pas mal de produits qui pourront vous sauver la mise pour la préparation de vos repas, notamment petit-déj : riz, oeufs, conserves, pain et même fromage ! (NLDR : après enquête, il s’avère que le fromage vendu dans ces épiceries, bien qu’emballé maison, est du Cheddar australien ou néozélandais vendu en gros dans les supermarchés de POS…). Le Marianne Beach Resort possède une gargote sur la plage, qui est même parfois ouverte(…). Si le décor que je vous ai décrit plus haut ne vous rebute pas, vous pouvez la tenter, perso, j’ai pas eu très envie… Enfin, si vous avez les moyens, il y a le « Coco’s hutt », le resto du Laguna Mar, cher mais ouvert et sûr (enfin, c’est les on-dit dans le village, j’ai pas testé).

Blanchisseuse la campagnarde….

AU FINAL QUE FAIRE A BLANCHISSEUSE ??

En vrac :

  • Profiter de la plage « L’anse martin », en face de l’ex Surf’s Inn, le matin quand la mer est encore calme (et que la marée est basse)
  • Se baigner à la Marianne Beach, histoire d’avoir vu
  • Se balader en forêt et aller voir la chûte « Three pools » sans avoir à se forcer
  • Se challenger un peu plus et faire la ballade de 3h jusque Paria Bay et Paria Waterfall (plus de détail dans le prochain article)
  • Se la coller douce et louer une barque de pêcheur (400$TT, 30min) pour aller à Paria Bay.
  • Goûter le Sea Moss, vendu par les particuliers et signalé par des petits panneaux dans leurs jardins (12$TT small cup; 15$TT la big). C’est une sort de milk-shake très sucré dont l’un des ingrédients est une algue. Ca a le gout d’un bonbon !
  • Photographier les falaises au soleil couchant en sirotant un verre depuis un point de vue privilégié comme les terrasses du grand jardin du B&B Second Spring

Le Spring Bridge, au bout du village, point de départ des randonnées les plus connues.

 

Le Pitch Lake est un lac de goudron, le plus grand au monde en fait (il n’y en a que deux autres, facile d’être sur le podium). Ce phénomène est naturel, le goudron étant une forme solide de pétrole; une autre raison de donner le titre de « petit Koweit des Antilles » à Trinidad et Tobago. Le phénomène est réellement curieux à observer, d’autant plus qu’il est possible de marcher sur ce lac très spécial.


Agrandir le plan

QUE VOIR EN FAIT ?? Bah… un lac de goudron ! OK difficile de s’imaginer… Alors c’est comme un gros parking pas fini avec plein de crevasses et tout mou. Même si le décor ne parait pas très alléchant à l’écrit, la visite du site est très curieuse et surprenante. On s’imagine souvent le goudron comme quelque chose de très polluant car c’est noir et ça sent mauvais… Mais ici on découvre que c’est (enfin que ça peut être) naturel, riche de vertus, que l’herbe y pousse plus facilement qu’ailleurs, que des poissons ont élus domiciles dans les crevasses (vu la richesse en minéraux des eaux), qu’un bain dans l’eau des dépressions est bon pour les problèmes de peau… Vraiment étonnant.

Au milieu du lac

Aperçu des bassins d’eau sur le Pich Lake

Le sol en « peau d’éléphant » du Pitch Lake

LE VISITER (AVEC UN GUIDE) : dés l’entrée, au bord de la route, des rabatteurs bruyants, faux guides peu discrets, vont tenter de vous alpaguer. Ils ne sont pas méchants : ils cherchent juste à vous arnaquer tranquillement. Passer votre chemin, éventuellement en prétendant avoir déjà vos billets avec un guide officiel pour en être débarrassé rapidement. Entrez sur le parking et aire de pique-nique officiels au fond desquels se trouve le bureau des guides officiels. Le coût d’une visite avec l’un d’eux est de 30$TT/personne. Est-ce que ça les vaut ? Difficile à dire… Vous pouvez facilement avoir un guide pour vous tout seul, ce qui permet de poser pas mal de questions mais les indications et réponses fournies restent somme toute basiques et sentent le réchauffé bien cuit. Reste qu’un guide montre des détails intéressants qui passeraient inaperçu sans lui. Personnellement, je suis d’un naturel curieux et comme les lieux décalés comme celui-ci me plaisent, j’ai été satisfait de ma ballade avec le guide. Pour terminer, je dirai que l’idéal est certainement de visiter avec quelqu’un qui connait déjà les lieux, car l’entrée du lac n’est pas contrôlée et le lieu est ouvert.

Résurgence d’un tronc d’arbre sur le Pitch Lake

Y’a de la vie sur le goudron !

LE VISITER (SEUL) : c’est possible également, il suffit d’attendre au niveau des tables de pique-nique qu’un groupe parte et regarder de loin par où il passe. Faites de même ensuite… Mais je dirai quand même que le lieu a plus d’intérêt quand il est expliqué, donc pensez à faire quelques recherches web avant que vous pourrez lire sur place grâce à votre smartphone préféré. Une autre solution, qui marche plutôt le week-end, consiste à suivre les locaux qui viennent là comme d’autres vont à la plage : se détendre, se baigner dans les poches d’eau et passer le temps… « Tiens si on allait au lac de goudron c’t’aprem ? ».

Des trinidadiens se rendent au Pitch Lake pour se baigner, sans un regard pour le panneau d’interdiction…

Y ALLER (depuis Port Of Spain aka POS) : Plusieurs solutions : la moins chère est le bus, la plus rapide est certainement le maxi-taxi.

En bus : De la gare routière PTSC de POS, prenez un billet vers San Fernando (4$TT, 1h) et de là-bas, prendre un autre bus directement pour le Pitch Lake (3$TT, 30min). C’est facile : les guichetier(ère)s vous verront arriver de loin avec votre tête de touriste cherchant le bus; sinon, si ça ne se passe comme ça, demander simplement un billet pour aller à la Bréa puis une fois dans le bus, demander au chauffeur de vous arrêter au Pitch Lake; de toute façon de grands panneaux au bord de la route indiquent que vous approchez du lac puis que vous n’êtes plus qu’à 1km, puis que vous y êtes ! Une fois que le bus vous a déposé pile au bon endroit, vous n’aurez que 50m à faire pour arriver au bureau officiel qui se situe un peu plus bas que la route, après l’aire de pique-nique, elle aussi officielle.

Les tarifs du bus sont imbattables à mon sens : 14$TT aller-retour… Mais il faut l’attendre et il y a une « escale », ne pas être presser donc. Les bus circulent aussi le week-end mais leur fréquence est fortement réduite, surtout pour le trajet SF-La Bréa; quoiqu’on vous dise, c’est possible en bus même le dimanche (testé !).

On s’enfonce rapidement lorsqu’il fait chaud sur le Pitch Lake

En maxi-taxi : comme la patience diminue très vite lorsque le soleil tape fort, prendre un maxi-taxi permet de réduire ces temps d’attente et de suées. Ces mini-bus d’une capacité d’une dizaine de personnes (climatisés en position froid polaire généralement, comme les bus) circulent un peu partout sur les routes principales de l’île, souvent à vive allure et sans forcément respecter le code de route… Idéal lorsqu’on est pressé. Prendre d’abord un maxi rouge depuis la gare routière de POS jusque San-Fernando ( , 45min) puis un brun de SF à Pitch Lake (6$TT, 20min). Les maxis sont plus chers et on voit moins bien le paysage que depuis la grande fenêtre du bus; c’est également moins confortable. Cela dit, c’est un bon rapport vitesse-prix…

Une résurgence de goudron « liquide », proche de pétrole à l’état brut

MANGER DANS LE COIN : Bon là, c’est un peu la galère. Curieusement, pas de gargotes à proximité immédiate ni de snack sur le site même, et pourtant il y a un potentiel. En remontant la route vers la Bréa, vous trouverez de quoi faire passer votre faim dans de petites épiceries, vers l’intersection il y a quelques gargotes ouvertes en semaine. Le week-end, si vous êtes sensibles de l’appétit, prévoir des casse-croûtes !

Jolie petite dépression sur le Pitch Lake

Vue de la surface si particulière et des environs directs du pitch lake

Herbe sauvage sur le pitch lake

Résumé de l’activité :

  • Cout total : 50 $TT (14$ de transport, 30$ de guide, 6$ pour une boisson bien fraîche)
  • Durée : 1/2 journée depuis POS en semaine

 Quelques liens :

Mieux comprendre le phénomène, géologiquement : http://www.gstt.org/geology/pitch%20lake.htm

Infos générales et liens vers d’autres sources : http://en.wikipedia.org/wiki/Pitch_Lake

Des photos d’eul’ baraque quoâ !

Le jardin de devant avec au fond la terrasse

Le coin pépére tranquillou avec les deux banquettes et une table-basse-qu’elle-est-même-trop-belle. C’est le coin où quel que soit le jour, on s’y vautre à un moment donné.

La table de jardin : on ne mange jamais à l’intérieur (on a pas de table à l’intérieur).

Et puis le troisième coin tranquille de la terrasse (Note : rajouter un tapis tiens). J’aime le truc que fait le bambou.

On passe à l’intérieur : le salon tout en bois d’ici dont je me souviens plus des noms. Voyez en deuxième plan ce qui arrive aux étagères genre IKEA au bout de 2 ans de Guyane, ça gondole !

Même chose d’un autre point de vue pour voir le petit bureau dans le coin.

La cuisine vu depuis le salon, avec un petit bar pour boire des coups comme dans ch’nord.

La cuisine elle-même, full équipée, enfin presque. On s’est même payé un robot de cuisine FORTEX, une merveille vous imaginez bien…..

La terrasse et l’gardin vue de la fenêtre de la cuisine

Je vous présente : la salle d’eau.

… avec sa douche énorme, un bonheur de se laver là-dedans, pas besoin de rideau moche et crasseux qui se colle à vous dés que vous avez le dos tourné.

Le coin pipi-popo, essentiel, évidemment avec un peu de lecture : « Créola », « Maison Créole » et la brochure « Bienvenue à Saint-Laurent du Maroni » de l’office de tourisme.

L’accès à la chambre (en mezzanine) se fait par un escalier en bois (avec des marches bien larges, j’adore ce détail).

Et voilà la chambre (notez la présence du ventilateur prêt à l’emploi, très important pour les premières nuits ici !)

Ici, on voit notre systéme de rangement de linge : pour éviter que ça pourrisse avec l’humidité, pas d’armoire de rangement, tout reste à l’air libre sur cette grande table à deux niveaux dans le courant d’air prés de la fenêtre. C’est très important pour éviter que ses fringues puent le vieux cleps qui a dormi dans ses poils humides.

Autre point de vue pour voir l’aération au dessus de nos têtes cette fois (avec moustiquaire maison), là-aussi toute la chambre est en bois local.

La vue de là-haut pour finir, juste pour vous montrer un peu la hauteur de plafond (l’idée du proprio était que plus c’était haut plus ce serait frais en bas. Il est vrai que lorsqu’on est en haut et que la chaleur est réglée sur « Infernale », en bas elle reste en position « Torride »).

Pour celles et ceux qui se poseraient la question, non ce n’est pas un appart meublé ! Les anciens locataires partaient et revendaient tout ce qu’ils avaient, on a regardé, on a aimé et on a tout acheté en bloc. On va pas se compliquer la vie hein ! Après on a tout remis à notre gout, on a rajouté des trucs ici et là et hop. Reste la partie habillage des murs !

Je vois d’ici mes amis nordistes avec un grand sourire : « Ah enfin un sujet qui nous intéressent ! Où acheter ses bières ! ». Et bien, désolé de vous décevoir mesdemoiselles et messieurs, car même s’il est vrai que je vais parler de carburant, il s’agit de celui qui alimentent ces bons vieux moteurs thermiques et non celui qui coulent habituellement dans vos gosiers et vos veines. Mais je vais toutefois tâcher de garder le parallèle avec votre boisson favorite de façon à ce que la lecture soit aussi agréable pour vous que pour les personnes intéressées par le fond de l’article. Pour les Nordistes donc, relevez les allusions « PMAN » : « Pour Mes Amis du Nord ».

Le sujet est relativement simple à aborder et le billet va donc être court (si je ne digresse pas trop) : deux stations essences à Saint-Laurent, Texaco et Total. PMAN : c’est comme avoir à choisir entre une Bavik et une Saint-Omer : vous ne voulez d’aucun des deux sauf bien sûr si vous êtes à sec, le réservoir vide.

La première Texaco, en arrivant à Saint-Laurent, se situe sur la route principale à gauche. Elle a l’air un peu miteuse, on se demande même parfois si elle est vraiment ouverte. C’est d’ailleurs peut-être pour ça qu’un grand panneau « Station ouverte » est présent en permanence devant. Le service est pourtant impéc : personnel pour remplir votre réservoir et le gars vient même avec son lecteur de CB jusque devant la pompe. Je pourrai presque rester assis tranquillement dans la voiture et attendre que ça se fasse mais comme j’ai pas la clim vaut mieux rester dehors. Bon cela dit, l’approvisionnement de cette station n’est pas toujours bien assuré et souvent, la moitié des pompes sont fermées. PMAN  : C’est comme si vous débarquiez dans un bar à l’heure de l’apéro, alléché par l’enseigne Chimay clignotante et que le tavernier vous annonce qu’il est à court…

La deuxième station se situe en ville, presque dans le centre, sur la route qui mène vers Saint-Jean : impossible à rater, car elle est sur la route qui mène au Super U (PMAN : oui, un endroit où on peut acheter des bières) et vu que c’est le seul supermarché à 100km à la ronde… Service « total » donc : beaucoup de pompes, toujours bien approvisionné, on vient vous servir (par contre, vous payez à l’intérieur, sécurité oblige hein!). Vu l’emplacement stratégique, l’affluence y est souvent importante, même le petit train de l’office de tourisme s’y ravitaille…

Je ne conseillerai pas d’aller plus dans l’une que dans l’autre, tout dépend d’où vous venez et où vous allez… Sachez de plus que sur toute la Guyane, les tarifs des carburants (PMAN : ceux des voitures) sont indexés et identiques dans toutes les stations (en ce moment : 1.73 €/L de Sans-Plomb, tendance baissière, fin juin c’était 1.76€/L).

Quelque soit votre choix, si vous quittez Saint-Laurent, pensez à faire le plein : sur les 258km qui mène à Cayenne, je n’ai vu qu’une seule station service… PMAN : il est aussi essentiel de faire le plein en quittant Saint-Laurent que de quitter Lille pour la plage avec quelques bières dans le coffre !

Quelques vues des rivages du Maroni depuis Saint-Laurent et Albina (images du téléphone !)